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La fontaine à tête de cygne
Un patrimoine pluriseculaire
Riche d’un patrimoine monumental remontant à plusieurs siècles, Arles, comparativement à d'autres villes françaises, a peu cédé à la déferlante de monumentalisation des espaces public par l’adjonction de statues commémoratives. Arles est suffisamment riche en histoire pour ne pas tomber si bas.
Au XIXe siècle, ce ne sont donc pas des personnages illustres de la ville qui sont célébrés, mais tout simplement l’eau. Le XIXe siècle voit la construction de maintes fontaines dans la ville provençale.
La restauration et la mise en valeur de l’Obélisque de la Place de la République de Arles, par la construction d’une fontaine, fut confiée à l'architecte Aixois Henri Révoil et 1866. C'est à lui que l'on doit les têtes d'Héracles en bronze sur les quatre côtés de l'obélisque, et ces superbes têtes de cygnes entourant la fontaine.
La fontaine Amédée Pichot (1886-1887) est l'œuvre de l'architecte Joseph Flandrin et du sculpteur Paul Balze.
La sculpture et l'eau sont également associées au travers de la Niobé du jardin d'été réalisée en 1897 par Hippolyte Lefebvre.
Les bouleversements du XXe siècle
Mais un grand changement est opéré durant le XXe siècle qui voit venir le temps de la célébration des grands personnages au lieu de la simplicité de la nature ou les personnages mythologiques. Cela se traduit par l’édification de monuments commémoratifs comme dans la plupart des villes françaises. Ils sont placés en des points névralgiques du centre-ville et sont sensé contribuer à la structuration de l'espace urbain et à lui donner un sens en rapport avec l'époque actuelle.
A quoi sont dus ces changements dans l'édification de monuments ?
Le XXe siècle a été traversé par deux grandes guerres mondiales et on peut imaginer que les monuments commémoratifs sont faits pour se rappelés de ceux, nos frères, nos voisins, qui sont tombés au combat. Mais par le passé, la France et en particulier la région, ont déjà été le théâtre de batailles et de guerres. Le sud de la France a connu les invasions wisigothiques et plus tard les guerres entre la France et L'Espagne. Même les Bourguignons ont essayé de s'emparer de cette province.
Alors pourquoi seulement maintenant commencer à ériger des monuments consacrés à l'histoire immédiate et aux hommes qui en font partie ?
Les monuments modernes sont toujours tournés vers le passé
Nous sommes forcés de constater que les monuments commémoratifs modernes sont toujours tournés vers le passé, et jamais vers l'avenir.
Dans l'Antiquité, l'homme savait bâtir des temples et des monuments tels que l'obélisque. Ces monuments étaient en l'honneur de Dieux ou consacrés à des choses naturelles, telle que le soleil.
Plus tard, l'homme a élevé des églises et des cathédrales au nom du christianisme.
A la Renaissance, les monuments étaient tout simplement de l'art. Leur but était décoratif et non commémoratif.
La Royauté a bien vu s'élever des monuments en l'honneur des rois, mais pendant leur vivant, pas après leur mort. Ils n'étaient pas tournés vers le passé mais célébraient le présent.
Ce n'est que depuis le XXe siècle que les monuments regardent dans le rétroviseur. Alors pourquoi ? La question reste ouverte et sans réponse.
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 12-06-2019
Mise à jour de la description le 12-06-2019
Les façades colorées
Arles est classée ville d'art et d'histoire. La ville compte de multiples vestiges gallo-romains qui sont inscrits au patrimoine de l'humanité de l'UNESCO.
Située aux portes de la Camargue, Arles a conservé ses traditions provençales et la ville présente des couleurs pastelles caractéristiques du sud de la France et de l'Italie. Les façades des immeubles sont chaleureusement colorés. L'ensemble de la ville de Arles est très pittoresque et attire de nombreux touristes venus visiter la Camargue. On ne peut pas aller en Camargue sans faire une escale à Arles.
Dans la ville de Arles
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 10-04-2014
Mise à jour de la description le 10-04-2014
La mairie
La mairie de Arles a été construite sous Louis XIV, en 1675. C'est l'architecte Peytret qui en a fait les plans mais c'est l'un des architectes de Versailles qui en a été le maître d'œuvre : Jules Hardouin Mansart.
L'Hôtel de Ville de Arles est un bel exemple du classicisme à la française. Cependant, le beffroi de l'hôtel de ville ne date pas de cette époque. Il a été construit un peu plus tôt à la Renaissance et il a été conservé quand le nouveau bâtiment a été construit. Il produit une rupture dans la symétrie de l'édifice.
L'Hôtel de ville remplace l'ancienne maison commune qui s’élevait entre la Tour de l'Horloge et la Maison du Roi. Le décor de l'architecture est extrêmement riche. Les sculptures sont l'œuvre de Jean Dedieu, un natif du pays. Le bâtiment est classé Monument historique mais il continue d'être le siège de la municipalité de la ville d'Arles.
L'Hôtel de ville remplace l'ancienne maison commune qui s’élevait entre la Tour de l'Horloge et la Maison du Roi. Le décor de l'architecture est extrêmement riche. Les sculptures sont l'œuvre de Jean Dedieu, un natif du pays. Le bâtiment est classé Monument historique mais il continue d'être le siège de la municipalité de la ville d'Arles.
De Arles
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 12-06-2019
Mise à jour de la description le 12-06-2019
La fillette
La fontaine de l'obélisque à Arles est une richissime idée. Pendant la période estivale elle fait la joie des enfants, comme cette fillette qui joue avec le filet d'eau, et procure à tous quelques moments rafraichissants. Mais attention, l'est n'est pas potable !
Le bassin n'est pas d'origine. Suite à l'érection de l'obélisque au temps de Louis XIV, le bassin a été ajouté qu'au XIXe siècle. Le sculpteur Antoine Laurent Dantan réalise en 1829 les lions de bronze qui trônent au quatre coins du socle de l'obélisque monolithique. Ces lions ont remplacé les lions de pierre installés au XVIIe siècle.
La fontaine est décorée par des têtes d'Héraclès en bronze. C'est Henri Révoil qui restaure l'édifice en 1866 et y ajoute les fontaines et le bassin, décoré par des têtes de cygne.
Au bord de la fontaine
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 16-04-2014
Mise à jour de la description le 16-04-2014
La fontaine
L'obélisque de la Place de la République de Arles est orné de sculptures de bronze représentant Héraclès. Hercule (le nom romain d'Héraclès), y est représenté avec son casque en forme de tête de lion.
L'histoire d'Héraclès commence dans l'adultère
Héraclès est le fils de Zeus et d'Alcmène. Pendant qu'Amphitryon, l'époux d'Alcmène, est au combat, Zeus se présente à Alcmène sous les traits d'Amphitryon. Ils ont une relation et le lendemain Amphitryon rentre de la guerre. Elle aura à nouveau une relation avec son vrai mari, cette fois.
De cette double union vont naître de faux jumeaux : Iphiklès et Héraclès.
Héraclès le psychopathe
Héraclès fait déjà parler de lui pendant son adolescence en tuant son professeur de musique.
A sa majorité, il va épouser Mégara. C'est ensuite dans une crise de démence qu'il massacre toute sa famille, sa femme et ses quatre enfants.
Pour expier son crime, le roi lui impose une série d'épreuves qui seront plus tard surnommés « les douze travaux d'Héraclès ».
La première de ces épreuves est celle du lion de Némée.
Le lion de Némée
Le lion de Némée est une bête brutale et sanguinaire qui sévit dans une région de la Grèce. Personne ne peut la tuer car on prétend que son cuir est plus dur que la pierre. Aucune flèche ne peut le transpercer et même avec des lances on n'en vient pas à bout.
Héraclès se lance donc à la recherche de ce lion maudit. Il tombe nez à nez avec le fauve et il lui décoche quelques flèches qui rebondirent sur la bête sans même lui provoquer la moindre blessure. Le lion se contente de lécher son poil qui a été « décoiffé ». L'épée d'Héraclès se brise comme du verre en touchant l'animal. La massue de notre héros explose (ce n'était qu'une massue en bois et pas le Marteau de Thor).
C'est donc au corps à corps que Héraclès doit en découdre avec le Lion de Némée. Il arrive à l'étouffer en lui faisant une sorte de prise de judo (Héraclès a eut une éducation très sportive).
Après avoir ramené la dépouille de la bête, Héraclès était bien embêté pour dépecer le monstre car aucune arme ne pouvait entamer sa peau. Il eut finalement l'idée d'utiliser les propres griffes acérées du lion, tranchantes comme des lames de rasoir et plus résistantes que l'acier. C'est ainsi qu'il put revêtir un pagne en peau de lion invulnérable et que son image est arrivée parmi nous de cette façon. N'y voyez aucun dérèglement de l'esprit, les grecs avaient l'habitude de se promener à moitié nus. La tenue d'Héraclès était donc tout à fait dans les normes de l'époque et il n'avait rien d'un exhibitionniste.
Héraclès se servit de la tête du lion comme d'un casque. C'est ainsi qu'il est représenté sur les sculptures de la fontaine de l'obélisque à Arles.
Tête d'Héraclès
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 04-11-2017
Mise à jour de la description le 04-11-2017
Le toit de la mairie
L'Hôtel de Ville de Arles a été construit sous Louis XIV, en 1675. C'est l'architecte Peytret qui en a fait les plans mais c'est l'un des architectes de Versailles qui en a été le maître d'œuvre : Jules Hardouin Mansart.
L'Hôtel de Ville de Arles est un chef d'œuvre du classicisme à la française. Cependant, le beffroi de la mairie n'est pas d'origine. Il a été construit à la Renaissance et il produit une rupture dans la symétrie du bâtiment.
La Tour de l'Horloge
Le beffroi est également appelé « Tour de l'Horloge ». Il a été construit plus d'un siècle avant l'hôtel de ville, entre 1543 et 1558. Son architecture est caractéristique de la Renaissance et largement inspirée de l’Antiquité. Il s'agit d'une imitation d'un mausolée romain. On y trouve des colonnes cannelées, des frises et des chapiteaux ioniques et corinthiens.
Des quatre horloges d'origine, il n'en reste plus qu'une seule. La tour abritait le mécanisme des horloges mais également des cloches.
La rotonde du mausolée est surmontée d'une sculpture de bronze qui représente le dieu Mars. Elle fut réalisée par Laurent Vincent en 1555. La légende raconte qu'elle est faite du bronze des canons de Charles Quint.
La Tour de l'Horloge a été conservée lors de l'édification de la nouvelle mairie. Ce sont les consuls de la ville qui en avait émis le souhait.
Le beffroi de l'Hôtel de Ville
la Tour de l'Horloge
Arles
la Tour de l'Horloge
Arles
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 05-11-2017
Mise à jour de la description le 05-11-2017
L'obélisque de la fontaine
L'obélisque de la fontaine se trouve place de la République à Arles. Il s'agit d'un vestige découvert dans les restes de l'ancien cirque romain en 1389. Il s'était malheureusement brisé en deux. Ce n'est que le 26 mars 1676 qu'il fut dressé à nouveau après des travaux herculéens.
Origine de l'obélisque de Arles
L'obélisque aurait été taillé dans une carrière romaine d'Anatolie, en Turquie. Il est en granit et d'un seul bloc. C'est un monolithe. Il mesure actuellement environ 20 m en comptant son piédestal. Sa hauteur est de 15,26 m pour une largeur de 1,70 m à la base.
L'obélisque est un symbole solaire dans l'Antiquité (suivez ce lien pour en savoir plus sur la magie des pierres). On le retrouve souvent surmonté d'un soleil. Il sert également aux romains comme point de repère en le plaçant au centre de leurs cirques.
L’obélisque de Arles fut installé dans le cirque au IVe siècle. Il se trouvait le long du mur central autour duquel tourne la piste. Le cirque fut abandonné au VIe siècle et l’obélisque se brise. Il tombe dans l'oubli jusqu'à ce qu'on le redécouvre bien des années plus tard.
L'installation de l'obélisque sur la place royale
Après la construction du nouvel Hôtel de Ville (dont les travaux on débuté en 1673), le choix fut fait d'y installer cet obélisque au centre de la Place Royale, en l'honneur de Louis XIV.
L'édifice faisant malgré tout son poids, il a nécessité quarante jours pour le transporter depuis le cirque antique qui ne se trouve pourtant qu'à quelques centaines de mètres. La pointe, plus légère, servait de banc public sur une autre place de la ville.
Pour le dresser sur son piédestal ce sont des constructeurs navals qui ont apporté leur contribution au chantier.
Les lions de bronze sont l'œuvre du sculpteur Dantan. Ils furent ajoutés en 1829.
Le bassin et les fontaines en forme de masque d'Héraclès n'ont été ajoutés que bien plus tard, en 1866.
Au centre de Arles
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 05-11-2017
Mise à jour de la description le 05-11-2017
La statue du lion
Cette statue, qui est l'oeuvre du sculpteur Dantan, représente l'un des 12 travaux d'Hercule.
Hercule est le nom que les romains lui donnèrent. Chez les grecs il se nomme Héraclès.
L'histoire d'Héraclès
A sa naissance, Héra envoya deux serpents pour le dévorer dans son berceau ; mais il les étouffa de ses mains... il est gentil.
L'éducation de Héraclès est à la fois sportive, militaire et artistique. Mais apparemment il préférait les deux premières activités puisqu'il tua sont prof de musique.
A 18 ans il quitte la ferme pour aller tuer le lion de Cithéron qui ravageait les troupeaux. C'est depuis qu'on a l'habitude de le représenter recouvert d'une peau de lion et tenant une massue, à moins que la peau de lion ne vienne de son premier « travail ».
Les douze travaux d'Hercule
Il va plus tard épouser Mégara avec qui il eut quatre enfants. Mais dans une crise de folie il tua tout le monde. Pour expier ce crime, il dut obéir au roi Eurysthée, qui lui imposa une série d'épreuves, que l'on nomme les douze Travaux d'Hercule.
C'est Apollodore qui dressa une liste des travaux :
le lion de Némée
l'hydre
la biche
le sanglier
les écuries d'Augias
les oiseaux du lac Stymphale
le taureau
les cavales de Diomède
la ceinture de l'Amazone
le combat avec Géryon
le jardin des Hespérides
le Cerbère
Le lion de Némée
L'obélisque de Arles est en l'honneur Héraclès et les statues du lion Némée sont représentées au pied de l'obélisque.
On raconte que la peau du lion de Némée était si dure que ni le fer ni l'airain ne pouvait l'entamer. Quand Héraclès trouva le lion il tira des flèches qui rebondirent sur la peau épaisse du fauve sans lui faire aucun mal. En voulant utiliser son épée, celle-ci se brisa en deux. Ensuite se fut sa massue qui se brisa sur la tête du lion.
C'est finalement à mains nues qu'Héraclès engage le combat. Il réussit dans un exploit à étouffer le lion en lui faisant la prise du collier.
Après avoir ramené la dépouille, Héraclès ne savait comment s'y prendre pour dépecer le lion car aucune arme ne pouvait entamer sa chair. Il eut finalement l'idée d'utiliser les propres griffes du lion, tranchantes comme un rasoir et plus résistantes que l'acier. C'est ainsi qu'il put revêtir la peau de lion invulnérable avec laquelle on le retrouve dans ses autres aventures. Il utilisa également la tête du lion comme casque.
Le Lion de Némée
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 06-05-2014
Mise à jour de la description le 06-05-2014
Les statues
Ces statues ornent le porche de l'église Saint-Trophime de Arles. Elles représentent l'ancien testament avec les saints majeurs de l'église catholique. On peut y voir des animaux parfois monstrueux qui évoquent l'apocalypse.
La photo montre les statues de Saint Jean l'évangéliste et Saint Pierre.
Elles se trouvent dans un état exceptionnel pour des œuvres datant du XIIe siècle. Dans les années 1990, les décorations de ce portail on été entièrement restaurées avec des techniques modernes de nettoyage de la pierre.
De Saint Jean et Saint Pierre
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 05-11-2017
Mise à jour de la description le 05-11-2017
Les bas-reliefs
L'ancienne cathédrale Saint-Trophime d'Arles est une église romane construite au XIIe siècle. Elle a fait place à la basilique Saint-Etienne qui a été détruite puis reconstruite à plusieurs reprises.
Le portail de l'église Saint-Trophime est magnifiquement décoré avec des sculptures. Le portail est placé en haut d’un escalier. Il est dans le style roman provençal.
Le portail comprend différents éléments :
des pilastres cannelés
des frises de différentes sortes
des bas-reliefs
Les motifs de décoration s'inspirent souvent des végétaux. Les gravures représentent l'ancien testament. On peut y découvrir également des monstres venus tout droit de la mythologie.
La photo montre la représentation de la lapidation de Saint Etienne, Saint Jacques le Mineur et Saint Philippe.
De la cathédrale Saint-Trophime d'Arles
Photo publiée le 28-09-2011 par Indigene
Mise à jour de la description le 05-11-2017
Mise à jour de la description le 05-11-2017
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